Busta Flex "Kick Avec Mes Nike" (1996)
La Sauce Production
1. Kick Avec Mes Nike
2. Aïe Aïe Aïe
3. Hiphopcryt
4. La Prison
J'ai pas tellement parlé de Busta jusqu'ici, pourtant quand j'étais ado j'étais dingue à chacun de ses couplets. Je l'ai découvert comme beaucoup sur le premier album de Lone où il assurait plus que le sparing partnership de celui qui l'avait découvert. Il avait bien fait un morceau avec son frère Jimmy sous le nom de Original Blue Fonk sur la première mix-tape "Freestyle" de Cut Killer mais comme je n'ai jamais eu l'occasion de mettre la main dessus...
L'album de Lone m'ayant traumatisé (pour être sincère, les apparitions de Busta m'ayant traumatisé), j'attendais le premier maxi de celui qu'on considérait à juste titre comme la fraîcheur incarnée avec impatience. Je crois que j'ai acheté ce maxi à Tikaret, à la toute fin du magasin... mais je me plante peut être complètement et ça serait alors à LTD. J'avais traîné pour aller à Chatelet et je me demandais si j'allais encore en trouver... J'ai pris le dernier !
Quatre titres, tous produits par Lone à l'époque où il était pas encore parti en courant quand Busta (Valéry François de son nom civil) eût ses embrouilles à Rennes avec Express D suite à une rime malheureuse dans un freestyle (une histoire de "style tellement fort que même les musulmans mangent du porc" en gros), mais si vous savez bien, "le 20 mars 97 ça a bardé !". Moi j'aimais bien cette période là, c'était les débuts d'Homecore qui faisaient des sapes mortelles, à un prix évidemment prohibitif, surtout quand on a 15 ans (un sweat c'est 5 albums, le choix était vite fait).
"Kick Avec Mes Nike" donc. Le titre éponyme est bien évidemment un egotrip où Sta-beu démontre qu'il est un rappeur hors norme, fan de Redman bien sur, mais avec un feeling unique. Encore aujourd'hui, l'énergie qui se dégage du morceau est assez bluffante. La prod du "gitan cosmopolite" est discrète, musicale et sait s'effacer pour laisser au MC la place de libérer son exubérance.
Tiens, j'en profite pour lancer une question en l'air : pourquoi avoir censuré certains passages du morceau ? Il aurait suffit de mettre comme ça se fait souvent une version radio et une version non éditée... Petit bras sur ce coup-là.
J'ai toujours eu une petite tendresse pour le second titre de la première face, ce "Aïe Aïe Aïe" pourtant nettement plus faible que les trois autres. D'une part pour le clin d'oeil à "Fugee-La" des Fugees dont j'ai toujours été fan, de l'autre pour le clin d'oeil aux parkas Helly Hansen "couleur papaye" à la mode à l'époque et que j'ai regardé avec beaucoup d'envie (j'avais fini par trouver un coupe vent de la même marque bleu et blanc assez mortel pour une misère... mais absolument pas ventilé, très classe les marques de transpiration quand on l'enlève). Bref, amusant ce petit morceau sur les videurs et vigiles.
La face B s'ouvre sur le titre que j'ai du le plus faire tourner à l'époque, "Hiphopcryt". J'étais dingue des voix en entrée (si quelqu'un sait d'où ça vient, je suis preneur), je kiffais les encouragements de Lone avec la voix traffiquée et on retrouvait le Busta egotrip et arrogant que j'appréciais tant. C'est vraiment dingue toute l'énergie que ce mec pouvait déployer sur un titre... Alors oui, effectivement, il a jamais fallu trop lui en demander niveau fond mais niveau forme, pour l'époque c'était sans commune mesure (et encore, je trouve que ça vieillit pas si mal malgré quelques trucs très faciles).
Finalement, quand on regarde bien, les deux faces du maxi sont composées de la même façon : un premier titre "single" égotrip suivi d'un second plus axé "story telling" comme le prouve ce "La Prison" qui, et je m'en étonne encore, n'était pas si mal écrit. Bon, c'est sur, ça transpirait pas le vécu et pour un mec qui raconte qu'il a passé 5 ans au ballon et que tout le monde l'a zappé, je le trouve bien guilleret... sûrement un manque de maturité, mais c'est justement ce coté chien fou qui faisait tout le charme du bonhomme.
Ensuite, comme je le disais, y a eu l'embrouille avec Express D et Flex s'est retrouvé tout seul avec son frangin jusqu'à ce que Kool Shen le prenne sous son aile et en fasse le fer de lance de son nouveau collectif : IV My People. Et puis forcément, ils s'embrouilleront. Et Busta ira trouver refuge un temps auprès du Comité 2 Brailleurs avec qui il finira également par se fâcher. Après la naïveté "keep it real hip hop" de son premier album, après un EP plus typé "street", il s'essaiera à un album bounce qui ne fera un bide. Depuis c'est l'éternel retour, sans jamais convaincre... Sûrement parce que le 20 mars 1997, ça a bardé... et que ça a cassé quelque chose en lui, mais là je fais ma Mireille Dumas du pauvre (vous imaginez le truc ?) donc je vais m'arrêter là.
Et pour le coup, je vais mettre les 4 titres en écoute !
PS : il est tard, j'ai la flemme de descendre à la cave pour aller chercher le maxi et scanner le sticker donc pas de pochette pour l'instant.
L'album de Lone m'ayant traumatisé (pour être sincère, les apparitions de Busta m'ayant traumatisé), j'attendais le premier maxi de celui qu'on considérait à juste titre comme la fraîcheur incarnée avec impatience. Je crois que j'ai acheté ce maxi à Tikaret, à la toute fin du magasin... mais je me plante peut être complètement et ça serait alors à LTD. J'avais traîné pour aller à Chatelet et je me demandais si j'allais encore en trouver... J'ai pris le dernier !
Quatre titres, tous produits par Lone à l'époque où il était pas encore parti en courant quand Busta (Valéry François de son nom civil) eût ses embrouilles à Rennes avec Express D suite à une rime malheureuse dans un freestyle (une histoire de "style tellement fort que même les musulmans mangent du porc" en gros), mais si vous savez bien, "le 20 mars 97 ça a bardé !". Moi j'aimais bien cette période là, c'était les débuts d'Homecore qui faisaient des sapes mortelles, à un prix évidemment prohibitif, surtout quand on a 15 ans (un sweat c'est 5 albums, le choix était vite fait).
"Kick Avec Mes Nike" donc. Le titre éponyme est bien évidemment un egotrip où Sta-beu démontre qu'il est un rappeur hors norme, fan de Redman bien sur, mais avec un feeling unique. Encore aujourd'hui, l'énergie qui se dégage du morceau est assez bluffante. La prod du "gitan cosmopolite" est discrète, musicale et sait s'effacer pour laisser au MC la place de libérer son exubérance.
Tiens, j'en profite pour lancer une question en l'air : pourquoi avoir censuré certains passages du morceau ? Il aurait suffit de mettre comme ça se fait souvent une version radio et une version non éditée... Petit bras sur ce coup-là.
J'ai toujours eu une petite tendresse pour le second titre de la première face, ce "Aïe Aïe Aïe" pourtant nettement plus faible que les trois autres. D'une part pour le clin d'oeil à "Fugee-La" des Fugees dont j'ai toujours été fan, de l'autre pour le clin d'oeil aux parkas Helly Hansen "couleur papaye" à la mode à l'époque et que j'ai regardé avec beaucoup d'envie (j'avais fini par trouver un coupe vent de la même marque bleu et blanc assez mortel pour une misère... mais absolument pas ventilé, très classe les marques de transpiration quand on l'enlève). Bref, amusant ce petit morceau sur les videurs et vigiles.
La face B s'ouvre sur le titre que j'ai du le plus faire tourner à l'époque, "Hiphopcryt". J'étais dingue des voix en entrée (si quelqu'un sait d'où ça vient, je suis preneur), je kiffais les encouragements de Lone avec la voix traffiquée et on retrouvait le Busta egotrip et arrogant que j'appréciais tant. C'est vraiment dingue toute l'énergie que ce mec pouvait déployer sur un titre... Alors oui, effectivement, il a jamais fallu trop lui en demander niveau fond mais niveau forme, pour l'époque c'était sans commune mesure (et encore, je trouve que ça vieillit pas si mal malgré quelques trucs très faciles).
Finalement, quand on regarde bien, les deux faces du maxi sont composées de la même façon : un premier titre "single" égotrip suivi d'un second plus axé "story telling" comme le prouve ce "La Prison" qui, et je m'en étonne encore, n'était pas si mal écrit. Bon, c'est sur, ça transpirait pas le vécu et pour un mec qui raconte qu'il a passé 5 ans au ballon et que tout le monde l'a zappé, je le trouve bien guilleret... sûrement un manque de maturité, mais c'est justement ce coté chien fou qui faisait tout le charme du bonhomme.
Ensuite, comme je le disais, y a eu l'embrouille avec Express D et Flex s'est retrouvé tout seul avec son frangin jusqu'à ce que Kool Shen le prenne sous son aile et en fasse le fer de lance de son nouveau collectif : IV My People. Et puis forcément, ils s'embrouilleront. Et Busta ira trouver refuge un temps auprès du Comité 2 Brailleurs avec qui il finira également par se fâcher. Après la naïveté "keep it real hip hop" de son premier album, après un EP plus typé "street", il s'essaiera à un album bounce qui ne fera un bide. Depuis c'est l'éternel retour, sans jamais convaincre... Sûrement parce que le 20 mars 1997, ça a bardé... et que ça a cassé quelque chose en lui, mais là je fais ma Mireille Dumas du pauvre (vous imaginez le truc ?) donc je vais m'arrêter là.
Et pour le coup, je vais mettre les 4 titres en écoute !
PS : il est tard, j'ai la flemme de descendre à la cave pour aller chercher le maxi et scanner le sticker donc pas de pochette pour l'instant.